Georges Barth a pris comme nom d’artiste Québatte – le nom de jeune fille de sa mère. C’est déjà tout un programme. En tant que peintre, il est autodidacte. Il s’intéresse à l’art depuis l’adolescence. Les jours où il devait se rendre à Lausanne pour y fréquenter l’école professionnelle, il ne manquait pas de passer par le Musée des beaux-arts, où il découvrit Félix Vallotton. Dans ses jeunes années, il devint, en qualité de technicien dentaire, collaborateur d’Umberto Maggioni, lui aussi plasticien et graveur reconnu. En tant que co-éditeur de la légendaire revue d’art jurassienne TROU, il se retrouva dans l’œil d’un milieu que l’on peut à bon droit qualifier de cyclone. Dans ses œuvres, il transpose ses observations de la nature, de l’Homme et de lui-même en tableaux à la fois calmes et mouvementés, d’une grande intensité émotionnelle. Au fil des années, il est devenu un maître des techniques plastiques aptes à opérationnaliser et à rendre sensible le travail de l’intellect – un artiste-peintre, justement. C’est une exposition que chacun pourra, que chacun devra voir.